«Le supplément du dimanche» du 19 octobre 2025
En première partie, Boko Haram, groupe jihadiste sunnite créé en 2002 par un prédicateur, et dirigé ensuite par Abubakar Shekau. Objectif : un califat dans le nord du Nigeria, et aussi au Niger ou au Tchad; son ennemi juré, les idées occidentales. Le mode opératoire : massacres de civils, attentats-suicide, enlèvements, ... le groupe est toujours actif. Ce reportage est exceptionnel. Moïse Gomis s'est rendu dans l'ancien fief de Boko Haram, dans l'Etat de Borno (dans le nord-est du Nigeria). Un processus de réconciliation déradicalisation y a été lancé. Moïse a passé une semaine à Bama qui fut le saint des saints de la secte pour pouvoir témoigner de ce Soul Ou, mécanisme islamiste traditionnel... En deuxième partie, lagons et coraux sont menacés par le changement climatique. Reportage d'Anne Verdaguer dans l'océan Indien. Boko Haram, une tentative de réconciliation au Nigeria Secte islamiste sunnite devenue groupe terroriste ultra-violent, originaire du Nigeria, Boko Haram est apparu, il y a 23 ans. Elle sème encore la terreur dans plus d’un pays. Mais dans son ex-fief de Bama, dans l'État de Borno, un processus de réconciliation, déradicalisation a été lancé. Le gouverneur en a fait une priorité. Société civile, armée, services de renseignement tentent de retisser des liens entre les repentis de Boko Haram et leurs victimes. Dans les années 2000, plusieurs témoins rapportent qu'Abubakar Shekau prêchait l'idéologie salafiste à Bama, devenu haut lieu de recrutement pour la secte, qui occupera dix ans plus tard des pans entiers de cet État de Borno. Notre correspondant au Nigeria a passé une semaine à Bama pour témoigner de ce Soul Ou, mécanisme islamique de justice traditionnelle. Un Grand reportage de Moïse Gomis qui s'entretient avec Jacques Allix. Océan Indien: lagons en danger Cyclones, montée des eaux, érosion côtière… Dans l’océan Indien, les petits États insulaires sont en première ligne face au dérèglement climatique. À La Réunion, territoire français, comme à l’île Maurice, la pression humaine se rajoute à ces phénomènes, pour mettre à mal les écosystèmes marins. C'est dans les lagons que les effets sont les plus visibles : blanchiment des coraux, disparition de la mangrove, perte de la biodiversité. Essentiels à la survie de nombreuses espèces, les lagons font de surcroît barrière aux assauts du climat. Chaque conférence internationale pointe cette menace, alors que sur le terrain la mobilisation s’organise pour sauver les récifs coralliens. Un Grand reportage d'Anne Verdaguer qui s'entretient avec Jacques Allix.