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Revue de presse des hebdomadaires français

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  • À la Une: le Premier ministre François Bayrou face à une échéance cruciale
    « François Bayrou au pied du mur de l'affaire Bétharram », titre le Parisien-Dimanche. « Le Premier ministre a préparé en cercle restreint un rendez-vous crucial : son audition, mercredi, par la Commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires. L’enjeu est considérable », remarque le journal.Bétharram, c’est cette école privée catholique qui fait face à de nombreuses plaintes et accusations pour violences et agressions sexuelles à partir des années 1980 et 1990. Le Parisien-Dimanche rappelle le contexte : « François Bayrou était ministre de l’Éducation nationale entre 1993 et 1997 et parent d’élèves scolarisés dans cet établissement où son épouse enseignait le catéchisme. Il aura d’autant moins le droit à l’erreur qu’il s’exprimera sous serment ». Le Nouvel Obs, qui consacre sa Une à l’affaire Bétharram et au Premier ministre, dit la même chose, mais plus crûment : ce sera pour François Bayrou, « l’occasion de livrer ses vérités. Espérons qu’il ait la décence de la saisir, alors qu’il s’est jusqu’ici enferré dans le déni et le mensonge ». « Le 11 février, à l’Assemblée nationale, rappelle le Parisien-Dimanche, François Bayrou a d’abord nié en bloc, assurant n’être au courant de rien, avant de changer de version par la suite. » Les plaintes s'accumulentLe Nouvel Obs, de son côté, a décidé d’élargir le sujet. Pour l’hebdomadaire, « l’affaire Bétharram est une bombe à fragmentation ». Elle nous oblige, nous dit-on, « à regarder en face le caractère endémique des violences faites aux enfants, dans les familles, mais pas seulement »car « l’école n’est pas toujours un sanctuaire pour nos enfants ».Et le Nouvel Obs dresse ce constat : « l’enseignement catholique est au cœur des dernières révélations. Pratiques déviantes, faiblesse des contrôles de l’état, voire protection de l’institution par des élites qui en sont souvent issues ». L’hebdomadaire parle donc de « bombe à fragmentation » et précise encore que « depuis février, de nouveaux cas d’établissements déviants apparaissent chaque semaine, des plaintes s’accumulent – pas moins de 200 pour Bétharram – et des affaires tues pendant des décennies font la Une des journaux. » « Aucun responsable politique local ne décroche son téléphone »De son côté, la Tribune-Dimanche a rencontré l’une des victimes de Bétharram, leur porte-parole Alain Esquerre. Il est l’auteur du livre Le Silence de Bétharram et il est, nous dit le journal, « le visage de tous ceux qui ont souffert dans ce qui s’apparente aujourd’hui à l’un des plus grands scandales de pédophilie de l’histoire de l’éducation française ». C’est lui qui a recueilli sur un groupe Facebook des dizaines de témoignages.« Aux appels d’anciens élèves, raconte la Tribune-Dimanche, succèdent ceux de la presse régionale qui commence à relater le scandale. Dans les familles, chacun découvre ce que son père, son frère, son mari a vécu dans son enfance », sans avoir jamais osé le raconter. Malgré ces témoignages, « aucun responsable politique local, tous bords politiques confondus, ne décroche son téléphone ». « On est seul, tout le monde s’en fout », constate Alain Esquerre, jusqu’à ce que le premier ministre lui-même décroche son téléphone. « Je le sens dépassé », dit-il. « Il est sincère, mais il est le reflet d’une époque qui ne comprend pas (…) Pour lui, c’est une histoire de gifles et de punitions qui ne font pas de mal aux enfants ».Des « creuseurs » des mines payés 5 dollars par jour en RDCDans la presse hebdomadaire également cette semaine, un long reportage du Point sur la République démocratique du Congo, plus précisément dans le Nord-Kivu, où les envoyés spéciaux du magazine Guillaume Perrier et Vivien Latour ont rencontré des « creuseurs » des mines de Rubaya. « Sommairement équipés, ils descendent en escalier, armés de pioches, ils font ensuite remonter le sable et le minerai en se passant des sacs de main en main. Les visages sont juvéniles (…) les éboulements sont leur hantise. »  Un travail harassant « payé 5 dollars par jour ».La région est riche en minerai et notamment en coltan, et elle est depuis longtemps la cible de nombreuses convoitises, qui se concrétisent par des affrontements armés. « Le président de la RDC, Félix Tshisékédi, rappelle le Point, accuse le M23 de chercher à s’approprier les ressources du Kivu : 150 tonnes de coltan seraient, selon lui, détournées vers le Rwanda chaque mois. Kigali dément ».Calme relatifÀ Goma, le Point a rencontré Corneille Nangaa, le chef de l’Alliance Fleuve Congo, coalition formée autour du M23. « Il incarne le nouveau pouvoir », explique le magazine. Et lui aussi accuse : « Il avait acquis des titres miniers sur le gisement d'or de Zani-Kodo, en Ituri. Des proches du président Tshisekedi l'en auraient spolié après 2021 », explique le Point, qui décrit ainsi la situation depuis la fin des combats : « Goma reprend vie. Le port sur le lac Kivu retrouve son agitation vespérale (…) mais les combats de la fin janvier ont laissé des traces. Les violences ont fait entre 3 000 et 8 000 morts, selon les estimations. »Et la sérénité n'est pas vraiment à l'ordre du jour. Certains habitants se plaignent d’être « rackettés par des membres de l’armée gouvernementale en civil ». « La guerre n’est pas terminée », regrette l'un de ces habitants.
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  • À la Une: portrait croisé d'une famille israélienne et d'une famille palestinienne
    C’est le magazine M, le supplément du Monde, qui a eu l’idée de ce portrait croisé, l’idée de retrouver deux familles déjà rencontrées juste après le 7 octobre 2023. La famille Weissmann tout d’abord, qui a survécu. « Réfugiée un temps près de Tel Aviv, une partie des Weissmann s’est réinstallée dans le village agricole de Netiv Haasara et vit désormais au rythme des bombardements voisins », raconte Annick Cojean, l’envoyée spéciale de M. Car la bande de Gaza est tout près. « Notre vie est au mochav (au village) », explique pourtant le patriarche Yaakov, quand la journaliste objecte « la guerre à moins d’un kilomètre, les mouvements de troupes et de véhicules sur la route numéro 4, le bourdonnement des drones et des hélicoptères ». Évoquant les hommes du Hamas, les viols, les meurtres, Yaakov Weissman déclare « deux millions de Gazaouis, deux millions de terroristes. C’en est fini pour moi d’essayer d’excuser, de comprendre, de faire la distinction entre les bons et les méchants, les barbares du Hamas et la population opprimée. Alors oui, c’est la guerre. Oui, il y a des bombes. Mais ça ne me fait plus rien ».Mon téléphone est un cimetièreCôté palestinien à présent, impossible d'aller à Gaza où les journalistes étrangers sont empêchés de se rendre, c’est donc en Cisjordanie que M a rencontré la famille Redwan. Plus précisément la mère, Reem, et l’une de ses filles, elles vivent à Ramallah, mais sont originaires de Gaza, où les parents de Reem et son petit frère ont été tués dans un bombardement, le 10 octobre 2023. « À Ramallah, dans leur patrie, en territoire palestinien, elles vivent de façon illégale », précise M. « Israël, qui délivre les papiers d’identité via l’Autorité Palestinienne, leur interdit de vivre en Cisjordanie, puisque leur adresse officielle est à Gaza ». La liste des proches tués là-bas s'allonge. Reem raconte : « On boit on mange on pleure. On boit on mange on enterre ». La mère de famille regarde les photos sur son téléphone. « Elle s’arrête sur des clichés d’adultes souriants, en fait défiler quelques-uns, puis repose l’appareil ». « Mon téléphone est devenu un cimetière »murmure-t-elle. Quel est son sentiment vis-à-vis des Israéliens ? Sa réponse est sans appel. « Ça fait bientôt 2 ans qu’on est dans une situation de génocide, le sang inonde les rues » dit-elle. « Qu’ont-ils fait en Israël ? Rien. Ni pour leurs otages, ni pour nos morts. Je vois une société qui tout entière veut tuer ».Guerre secrèteNous ouvrons à présent l’Express, qui consacre un long dossier à l’Algérie et la France, sous l’angle de l’espionnage. C’est à la Une de l’hebdomadaire : « France-Algérie : la guerre secrète des espions ». « Soixante ans de coups tordus et de petits arrangements entre initiés », ajoute l’Express, qui donne pour exemple « ces agents chargés de la lutte contre les opposants algériens vivant en France ». « Un grand classique des dictatures », remarque l’hebdomadaire. « Sauf qu’Alger va plus loin. Jusqu’à l’agression physique en territoire français ». « Deux sources proches du dossier », ajoute l’Express, « nous confirment que la DGSI suspecte le régime algérien d’avoir commandité trois agressions récentes d’opposants, tous condamnés en Algérie, tous réfugiés politiques en France ».  Comment les espions algériens fonctionnent-ils ? Les consulats sont semble-t-il l’un de leurs points de chute préférés. L’Express a interrogé Jérôme Poirot. Ancien coordinateur adjoint du renseignement à l’Élysée, il déclare que « les services de renseignement algériens ont toujours été très actifs sur le territoire français depuis la lutte pour l’indépendance. On peut estimer qu’il y a plusieurs centaines d’agents dans l’Hexagone. Il y en a bien évidemment une part dans les consulats ». Ce, alors que la tension ne cesse d’augmenter entre la France et l’Algérie, rappelons que l’une et l’autre, ont récemment (et réciproquement) expulsé 12 agents diplomatiques et consulaires. Harcelé pour un tweetLe Parisien-Dimanche s’intéresse lui aussi aux étrangers qui, sur le territoire français, sont toujours persécutés par les autorités de leur pays d’origine. Le journal a rencontré Hongmin Yin, un étudiant chinois de vingt-huit ans, arrivé en France en 2019. « Il nous tend, sans un mot, son téléphone, dès le début de l’entretien », raconte le Parisien-Dimanche. « Sur l’écran : une avalanche d’alertes : des tentatives de piratages de ses comptes personnels, plusieurs fois par jour ». Un véritable harcèlement. Le jeune homme n’est pourtant pas « un opposant de premier plan ». « Ce qu’on lui reproche ? Un tweet ». Les faits remontent à 2016, lorsque Hong Min Yin, « apprend à contourner la censure » et visionne une vidéo du massacre de la place Tian’anmen, en juin 1989. Bouleversé, il poste cette vidéo sur Twitter, accompagnée de ces mots : « les assassins doivent payer ». « Une alerte s’allume, quelque part, sur un écran à Pékin », poursuit le Parisien-Dimanche. « Hongmin Yin vient d’entrer dans le viseur des autorités et n’en sortira plus ». « Il y a trois mois, il a reçu une convocation de l’ambassade de Chine à Paris. (…) il ne s’y est pas rendu. Il sait que ce genre de voyage ne prévoit pas de retour », conclut le Parisien-Dimanche. 
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  • À la Une: l'adieu au pape François
    C’était « l’adieu au pape du peuple » titre la Tribune Dimanche, au-dessus d’une photo de la place Saint-Pierre noire de monde. « 400 000 fidèles et une soixantaine de dirigeants politiques ont assisté aux funérailles du pape François », poursuit le journal, « les combats du défunt ont été rappelés, une dernière leçon à destination des puissants réunis à Rome ». Le Parisien Dimanche, de son côté, estime que les funérailles du pape ont été comme « une tribune géante pour rappeler son message de paix et d’attention aux pauvres ». Dans son homélie, le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des Cardinaux a décrit le pape François comme une « forte personnalité » aimant le « contact direct avec le peuple » et « dont la ligne de conduite aura été, 12 ans durant, une attention particulière aux plus démunis et aux exclus ». Le Journal du Dimanche, lui, a suivi le cortège funèbre, « un parcours de 6 kilomètres dans les rues de Rome, escorté par une foule toujours nombreuse, le pape achève son dernier voyage en papamobile, accueilli là où il sera inhumé, par les plus démunis. Une quarantaine de personnes, roses blanches à la main, sont là pour lui rendre hommage, détenus, anciens sans-abris, personnes transgenres. Toutes ou presque ont déjà rencontré François ».Abus sexuelsDans les hebdomadaires, l’heure est au bilan. Et là encore, il est question de l’attention accordée par François aux plus pauvres. Mais ce n’est pas tout. Le Point souligne ainsi que « Jose Bergoglio a porté la cause des plus fragiles, apparaissant progressiste, mais restant conservateur sur le fond, dans une Église minée par la crise des abus sexuels ». « Les vieilles nations de la catholicité – France, Italie, Espagne, Allemagne et Irlande, sont touchées de plein fouet par ces actes immondes, parfois crimes de masse, qui provoquent des haut-le-cœur chez les fidèles. Et la désertion de certains ». Dans le Nouvel Obs, la journaliste et historienne italienne Lucetta Scaraffia, souligne de son côté que « l’aspect le plus préoccupant de la condition des femmes dans l’Église, est le silence et le refus de s’attaquer au très grave problème des abus sexuels commis par des religieux et des prêtres. Ceux-ci sont nombreux, y compris dans les pays occidentaux et conduisent souvent à des avortements payés par les hiérarchies ecclésiastiques ». « Il est vrai », poursuit Lucetta Scaraffia que « pour les abus commis sur les enfants, François a dit des mots forts et beaux et a pris des dispositions sévères envers les coupables d’abus ou de dissimulation d’abus. Mais en réalité, il a souvent protégé les agresseurs qu’il connaissait », accuse la journaliste italienne.Un pape africain ?La presse hebdomadaire s’interroge par ailleurs sur le nom du prochain pape. Les spéculations vont bon train, et elles ont commencé bien avant l’enterrement du pape. À ce petit jeu, le Point fait preuve de prudence et estime que « le conclave, profondément remanié par François et peuplé d’inconnus, pourrait générer une surprise ». L’hebdomadaire soupèse les chances de dix candidats potentiels, parmi lesquels on compte deux africains. Le congolais Fridolin Ambongo Besungu. Cardinal qui au sein du C9, le groupe de neuf cardinaux dont s’était entouré le pape, « portait la voix de l’Afrique, le continent le plus dynamique en termes de fidèles, mais dont les évêques sont les plus conservateurs ». Le Point cite également le guinéen Robert Sarah, qui paraît-il, « rêve d’être le premier pape africain ». « Mais », remarque l'hebdomadaire, « sa rigidité dogmatique en ferait un pape clivant, à la tête d’une église qui a besoin d’apaisement ». Enfin, dans l'Express, l'expert du Vatican Edward Pentin, estime « qu'un pape africain est parfaitement envisageable ».  Il donne sa préférence au cardinal guinéen Robert Sarah. « C’est », dit-il, « un candidat très fort dans le sens où il est considéré comme un homme très saint doublé d’un grand intellectuel ».Profil recherchéEnfin, un exercice original dans le Nouvel Obs, où le chroniqueur David Caviglioli s’est amusé à rédiger l’offre d’emploi pour le prochain pape. On commence par la description de « l’entreprise » Vatican : « Depuis près de 2000 ans, nous intervenons dans le monde entier afin de fournir une grande diversité de services à plus d’un milliard de fidèles. Organisation de baptêmes, de mariages, d’enterrements … » Quel est le profil recherché ? « Vous êtes un homme avec des cheveux blancs. Vous parlez toutes les langues avec un fort accent difficile à identifier. Marcher très lentement n’a aucun secret pour vous. Vous êtes passé maître dans l’art d’apparaître sur un balcon en levant le bras » ... Ou encore : « lorsqu'on vous parle vous hochez la tête avec les yeux mi-clos et un demi sourire indéchiffrable ». C’est irrévérencieux, mais plutôt drôle…
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  • À la Une: comment la Chine s'est-elle préparée au grand choc commercial avec les États-Unis?
    « Combien de temps durera cette guerre ? Ce n'est pas nous qui pouvons le décider. (…) Quelle qu'en soit la durée, nous ne céderons jamais ! On se battra jusqu'au triomphe ! » grondait Mao Zedong, fondateur de la République populaire de Chine, le 7 février 1953, alors que la Chine défendait ce qui deviendra la Corée du Nord face aux forces américaines, alliées, elles, du Sud.Un discours avec une forte résonance actuelle, cité par l'hebdomadaire français l'Express, qui nous offre cette semaine un important dossier sur comment la Chine se prépare depuis des années au choc commercial avec les États-Unis. Loin de faire allégeance à Donald Trump, le « géant asiatique » rend coup pour coup aux taxes douanières du président américain.Une réponse que la Chine risque de payer au prix fort. Mais elle est prête à le faire. D'ailleurs, cela a déjà commencé, note l'Express : « Amazon annule des commandes en provenance de Chine. Et des bateaux chargés de marchandises qui devaient prendre la mer restent à quai dans les ports de Shanghai ».Le régime chinois est persuadé que Washington jettera l’éponge en premier et s’accroche à des signes. Par exemple, Donald Trump a déjà cédé sur les ordinateurs, smartphones et autres produits high-tech chinois : plus aucune taxe pour entrer sur le territoire américain.Les leviers de PékinPourtant, sur le papier, « la Chine est largement désavantagée », selon l'Express : Pékin exporte bien plus aux États-Unis qu’elle n’importe. Mais c’est sans compter sur des leviers que Washington n’a pas. Le régime autoritaire chinois peut « limiter les sorties de ses capitaux », rappelle l'Express. Et sa propagande n’aura aucun mal à faire penser aux ménages chinois que c’est la faute de Donald Trump en cas de baisse substantielle du niveau de vie.Cet affrontement commercial effraie l’Europe et son industrie. « L’empire est à venir », « Cette déferlante chinoise qui menace la France », titre Marianne, qui rapporte cette semaine, page 17, que les capitaines d’industrie européens craignent la balle perdue dans cet affrontement. L’UE est le deuxième marché de consommateurs du monde. Si les exportations chinoises ne vont plus aux États-Unis, elles risquent de déferler sur l’Europe : millions d’objets à prix moindre. Une éventualité qui fait courir des risques aggravés pour des pans économiques français dont Marianne fait la liste. Et en première ligne : l’automobile, suivie de la bagagerie et maroquinerie. Puis viennent les fabricants de câbles électriques, de meubles et de robinets.« L'apaisement, c’est du vent » entre la France et l’AlgérieAprès l’expulsion de 12 agents diplomatiques français par Alger, Marianne revient sur la désescalade espérée au départ entre les deux pays, avant ce regain de tension. « Illusion ! » : le voyage de Jean-Noël Barrot en Algérie le 6 avril « n’était qu’un leurre », déplore le magazine : « Alger n’a en fait promis aucun geste. Pas de retour de l’ambassadeur algérien en France, rappelé par son pays depuis juillet dernier. Pas de date pour une libération de l’auteur franco-algérien Boualem Sansal, retenu depuis cinq mois. Aucune amélioration quant à l’application des mesures d’éloignement prononcées contre des Algériens », relève Marianne.Viennent donc ces expulsions d’agents diplomatiques. Réaction de l’Algérie à la détention d’un de ses agents consulaires, accusé d’avoir fomenté l’enlèvement d’un opposant politique algérien sur le sol français. « Pendant que l’Élysée tergiverse », souffle Marianne, « les problèmes perdurent et s’aggravent ».« Immigration, le conclave de la gauche »L’hebdomadaire français le Nouvel Observateur a enfermé une trentaine de personnalités de la gauche française dans ses locaux : des politiques, des patrons d’ONG ou des membres de la société civile. Cela dans le but de parler de l'immigration. Ce thème, très présent dans le débat public français, est porté essentiellement par la droite et l’extrême droite, qui dénoncent « une invasion migratoire ». La gauche, elle, selon le Nouvel Obs, « peine à exprimer sa propre vision et un contre-discours ».De ces rencontres sont sorties 12 propositions que liste l'hebdomadaire. Parmi elles : « permettre aux citoyens français de parrainer des candidats à la citoyenneté », ou encore « proposer systématiquement l’enseignement du français à l’ensemble des étrangers » qui arrivent sur le territoire pour la première fois. Des ovnis dans le débat public français, marqué par une poussée des conservatismes.
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  • A la Une: inquiétude pour la Suisse du Moyen-Orient
    Inquiétude pour a Suisse du Moyen-Orient, autrement dit la Jordanie, petit pays de 11 millions d’habitants. Rarement à la Une des médias, et pourtant, selon l’Express, il est en train de « devenir une poudrière. Depuis le 7 octobre 2023, les habitants du Royaume Hachémite dansent sur un volcan, les opérations d’Israël en Cisjordanie et le 'plan' de Trump pour Gaza, font craindre le pire ».  « Le royaume, rappelle l’hebdomadaire, a toujours été la terre d’accueil privilégiée des Palestiniens en exil ». En 1948, à la création de l’État d’Israël, ou en 67 après la guerre des Six-Jours. Le pays héberge aujourd’hui environ 2 millions de réfugiés palestiniens. Or le « plan » de Donald Trump pour Gaza, « prévoit de transférer ses 2 millions d’habitants vers l’Egypte et la Jordanie ».  Mais la Jordanie a dit non. Et la punition ne s’est pas fait attendre. Donald Trump « a bloqué l’aide financière au royaume, versée chaque année depuis 1994, en contrepartie de la paix signée avec Israël. »Risque d'exode massifEt la situation en Cisjordanie inquiète aussi les Jordaniens…Selon un diplomate interrogé par l’Express, « les actions des colons et la poursuite très active de la colonisation, fragilisent l’Autorité Palestinienne, ce qui peut provoquer son effondrement et rendre à terme impossible la mise en place d’une solution à deux états. La Jordanie serait alors laissée avec une sorte de bombe à retardement ». « Des centaines de milliers d’habitants de la Cisjordanie possèdent un passeport jordanien, précise l’Express, et se sont fait construire un logement dans le royaume au cas où ». Mais, ajoute l’hebdomadaire, « les autorités jordaniennes savent pertinemment qu’un exode de Palestiniens déstabiliserait le royaume où les Frères Musulmans et le Hamas, sont plus populaires que jamais ».À lire aussiMoyen-Orient: la Jordanie peut-elle être entraînée dans le chaos régional?Fake news climatiquesA la Une également, un appel lancé par le Nouvel Obs. « Alerte à la désinformation climatique », s’exclame l’hebdomadaire. « Plus que l’Ukraine. Plus que la transidentité. Plus que le Proche Orient. Dans la grande foire aux fake news qui sature nos écrans, un sujet surclasse les autres en ce début d’année 2025, le climat », ajoute l’hebdomadaire, selon lequel « le climato-scepticisme s’est mué en une véritable industrie. Médias, réseaux sociaux, youtubers, librairies. C’est tout un écosystème qui permet le développement et la montée en puissance des discours dénialistes », nous dit le Nouvel Obs. Quelques expressions piochées ici et là dans la voix de différents intervenants : « la biodiversité ne s’effondre pas en Europe », ou, à propos du changement climatique, « on nous a baratinés pendant des années, il est temps d’arrêter ».  Une étude des propos tenus dans les médias audiovisuels français sur trois mois révèle « 128 cas de désinformation climatique ».  N’ayez pas d‘inquiétude, RFI et France 24 font partie des très bons élèves, aucune occurrence de désinformation climatique n’a été relevée sur leur antenne.Affaiblissement démocratiqueLa désinformation climatique en France est analysée dans les colonnes du Nouvel Obs par la climatologue française Valérie Masson -Delmotte. Et c’est d’une analyse politique qu’il s’agit car, selon la climatologue, « dans un contexte d’incertitude sociale, géopolitique et climatique, on voit émerger de nouveaux boucs émissaires : la protection de l’environnement, les agences environnementales, voire des scientifiques, que l’on jette en pâture à l’opinion publique pour distraire d’une réflexion d’ensemble sur les dysfonctionnements et injustices de nos sociétés ».  Voilà qui est dit, et ce n’est pas tout. Valérie Masson-Delmotte pointe la politique éditoriale des médias français appartenant au milliardaire Vincent Bolloré. « Les questions climatiques », explique la climatologue, « sont devenues tellement transverses que les tentatives de s’opposer à la transition écologique vont de pair avec l’affaiblissement démocratique. »Bon appétitEnfin, tout autre chose, si c’est encore l’heure du petit déjeuner pour vous, voici une idée de menu…  Et attention, il faut avoir l’estomac bien accroché. Car le Point nous parle de « l’assiette de Neandertal ». C’est une géochimiste française de 40 ans, Klervia Jaouen, qui a réussi « à reconstituer l’alimentation de Neandertal » « qui s’est éteint il y a environ 40 000 ans », en étudiant l’émail de ses dents. « La chercheuse » nous dit le Point, « dotée de tout son attirail d’instruments de dentiste, tente de déterminer précisément les proportions d’aliments d’origine animale, végétale ou marine de propriétaires des dents qu’elle passe au crible ». Résultat : « En Europe, Neandertal mangeait de grands mammifères, surtout du mammouth, mais aussi du cerf ou du renne. Et (détail croustillant) de la viande putride avec des asticots ». Végétariens s’abstenir…« Il y a bien quelques exemples de consommations de coquillages, poissons et mammifères marins mais on ne sait pas encore », nous dit Klervia Jaouen, « si c’était fréquent ou anecdotique. » Enfin, on sait aussi que « certains individus consommaient des dattes en Irak, et du nénuphar en Belgique» . Voilà peut-être de quoi  relancer l'appétit des végétariens... 
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Sobre Revue de presse des hebdomadaires français

Les opinions, les points de vue et les avis souvent divergents des éditorialistes et des commentateurs sur l'actualité française et internationale dans les hebdomadaires français. Une revue de presse présentée chaque dimanche par Catherine Potet.
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