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Aujourd'hui l'économie

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  • L'Afrique doublement pénalisée par le protectionnisme de Donald Trump
    Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine se sont « très bien passées » lundi 15 septembre estime le président américain Donald Trump, après de nouvelles discussions tenues à Madrid, en Espagne. Mais avant un éventuel apaisement, la hausse des droits de douane entre les États-Unis et la Chine a des conséquences négatives pour d'autres régions, y compris l'Afrique. Les droits de douane américains (fixés pour l'instant à 30 % sur les produits chinois entrant aux États-Unis), tendent à ralentir l'activité en Chine. La production industrielle y a baissé le mois dernier. Si la guerre commerciale persiste, Pékin pourrait moins acheter que prévu en Afrique, estime Julien Marcilly, économiste en chef du cabinet Global Sovereign Advisory (GSA). « Si la Chine exporte moins vers les États-Unis, il est probable qu'elle importe moins de matières premières et de biens intermédiaires depuis le reste du monde, et donc en particulier de l'Afrique, explique-t-il. Un certain nombre d'économies africaines devraient ainsi être touchées négativement. » Les pays les plus exposés à cela sont plutôt des pays à faible revenu exportant des matières premières, comme le Niger, la République Démocratique du Congo, la Guinée ou la Sierra Leone. Ces perspectives négatives se présentent alors que l'Afrique est aussi déjà confrontée directement au protectionnisme de Donald Trump. Expiration de l'Agoa  Avec le retour de Donald Trump à la Maison blanche, les pays africains font face à une hausse des droits de douane américains et l'expiration à la fin du mois de l'Agoa. Cet accord permettait depuis près de 25 ans à des pays africains d'être exemptés de droits de douane pour leurs exportations vers les États-Unis, sous certaines conditions. Commerce Chine-Afrique : qui gagne ? De nombreux pays pâtissent du protectionnisme états-unien et la Chine cherche à saisir cette opportunité pour approfondir ses liens avec le continent, dans le cadre d'une stratégie de diversification de ses partenariats. En juin, Pékin a ainsi annoncé supprimer les droits de douane pour vingt pays africains supplémentaires contre seulement une trentaine auparavant. La date d'entrée en vigueur de la mesure n'a pas été confirmée. D'après Julien Marcilly, qui vient de co-signer une étude sur le sujet, « le Zimbabwe, la Côte d'Ivoire, la Namibie, et dans une moindre mesure l'Afrique du Sud » pourraient en profiter plus que d'autres. « Cela peut atténuer les effets négatifs de la nouvelle politique commerciale américaine, mais ça ne les compense pas », nuance-t-il. À lire aussiLa suspension des droits de douane par la Chine peut-elle profiter aux pays africains? Éviter une nouvelle dépendance L'un des risques est aussi de faire naitre ou d'approfondir de nouvelles dépendances. Si le volume des échanges vers l'Afrique est minime pour la Chine, par rapport à d'autres régions du monde, le commerce avec Pékin peut être localement très important pour certains pays du continent. Beaucoup en ont conscience et cherchent de nouveaux partenaires, en particulier depuis le début de la guerre en Ukraine. Le Maroc, lui, s'est lancé depuis près de 20 ans et a investi par exemple pour développer son industrie locale. Le pays fabrique ainsi des voitures du groupe Renault, pour son marché national et principalement pour l'Europe. Se diversifier prend donc du temps. Pour l'instant, la situation profite plutôt à la Chine, devenue première partenaire commerciale de tous les pays du continent sauf le Lesotho et l'Eswatini. La balance est favorable à Pékin. Les exportations chinoises vers l'Afrique ont encore augmenté cette année.
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  • Pourquoi la musique devient un placement financier très rentable
    Près de trente ans après David Bowie et ses célèbres « Bowie Bonds », le mariage entre musique et finance bat des records. En 2025, les catalogues d’artistes comme Justin Bieber ou Lady Gaga deviennent de véritables actifs financiers, attirant de plus en plus d’investisseurs en quête de rendements stables et prévisibles. En 1997, David Bowie surprenait le monde en lançant les premiers « Bowie Bonds » : des obligations adossées aux revenus de son catalogue musical. L’idée est simple, transformer ses chansons en titres financiers, permettant à l’artiste de toucher immédiatement un capital, et aux investisseurs de percevoir, pendant une durée déterminée, les royalties générées par sa musique. Près de trois décennies plus tard, le concept est devenu un marché florissant. En 2025, il pèse déjà 4,4 milliards de dollars et attire toujours plus d’acteurs, séduits par un modèle rentable et résilient. Quand la musique devient un actif financier Le principe est avantageux : au lieu d’attendre des années pour récolter leurs droits d’auteur, les artistes monétisent leur catalogue en le transformant en obligations. Les investisseurs, eux, reçoivent les revenus issus du streaming, de la radio, des concerts ou encore de la publicité. Dans un contexte où les obligations classiques rapportent peu, ces produits financiers séduisent : certains offrent jusqu’à 10 % de rendement. Un levier puissant pour les artistes La musique a un avantage décisif. Elle génère des flux réguliers, même en période de crise. Le streaming et la protection juridique des droits d’auteur rassurent les investisseurs. En 2023, une opération sur les catalogues de Shakira et Justin Bieber a par exemple offert 5,6 % de rendement, soit plus qu’une obligation traditionnelle. Côté artistes, l’intérêt est tout aussi clair. Ce système permet d’obtenir rapidement plusieurs dizaines de millions de dollars, de sécuriser leur avenir financier, de racheter leurs droits ou de financer de nouveaux projets. En France, certains dispositifs de financement participatif ont d’ailleurs repris ce principe à plus petite échelle, en permettant aux fans d’investir directement dans un album.
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  • Royaume-Uni: le gouvernement face au défi d’un budget sous pression de la dette
    La chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, présentera le budget britannique fin novembre 2025. Endettement record, croissance atone et pressions sociales : le gouvernement cherche l’équilibre entre rigueur et relance. Depuis plusieurs trimestres, l’économie britannique piétine, avec une croissance autour de 1%. Dans le même temps, les taux d’intérêt restent très élevés, ce qui renchérit fortement le coût de la dette. Lorsqu’il emprunte sur trente ans, l’État doit désormais payer 5,7% d’intérêts, un niveau inédit depuis la fin des années 1990. Résultat : la charge de la dette dépasse les 100 milliards de livres par an, soit l’équivalent de deux fois le budget militaire du pays. Des engagements budgétaires difficiles à tenir Rachel Reeves s’est fixée deux règles : financer les dépenses courantes grâce aux recettes fiscales et réduire la dette publique en proportion du PIB d’ici 2029-2030. Mais la faiblesse de la croissance, une inflation persistante et la hausse des dépenses sociales creusent le déficit. Les instituts indépendants estiment qu’un « trou noir » budgétaire de 40 à 50 milliards de livres par an pourrait apparaître. Pour y faire face, la ministre exclut toute hausse des grands impôts pesant sur les ménages, ce qui alimente le scepticisme des investisseurs. Entre rigueur et relance, une équation politique délicate Le gouvernement explore plusieurs pistes : hausse ciblée de certaines taxes (propriété, capitaux, secteur bancaire, jeux), lutte contre l’évasion fiscale, adaptation des barèmes et surtout réformes structurelles pour stimuler la productivité. Mais le défi est immense: vieillissement de la population, hausse des dépenses de santé et de retraites, pouvoir d’achat en berne et consommation en recul. En attendant, Rachel Reeves retarde la présentation du budget pour éviter un faux pas, et l’ombre de l’échec de Liz Truss en 2022 plane toujours sur Downing Street.
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  • Affaire Murdoch: les enjeux économiques derrière une succession à 3,3 milliards
    À 94 ans, le magnat australo-américain des médias Rupert Murdoch a finalement mis un terme à la bataille qui opposait ses héritiers autour de son empire médiatique. Une affaire d’argent, d’idéologie et de confiance des marchés. Le magnat des médias Rupert Murdoch, propriétaire de Fox News et du quotidien américain Wall Street Journal, a enfin trouvé une issue au conflit qui divisait sa famille. Père de six enfants, il avait désigné son fils aîné Lachlan comme héritier unique de son empire, déclenchant l’ire de ses frères et sœurs. Après plusieurs années de procédures judiciaires, un accord a été trouvé : trois des enfants recevront chacun une part des 3,3 milliards de dollars légués par Rupert Murdoch, en échange de l’abandon de toute prétention sur l’héritage. Lachlan, garant de la ligne conservatrice Derrière les chiffres, c’est la ligne idéologique de l’empire Murdoch qui était en jeu. Lachlan Murdoch, proche de Donald Trump, défend une vision conservatrice dans la continuité de celle de son père. Ses frères et sœurs, plus modérés, auraient pu orienter différemment Fox News et les autres médias du groupe. Or cette orientation éditoriale n’est pas seulement politique : elle rapporte des milliards. En 2023, Fox Corporation a généré 16,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour 2,26 milliards de bénéfices nets. News Corp, sa société sœur, a affiché 1,2 milliard de bénéfices. Les marchés rassurés par la stabilité La guerre de succession inquiétait sérieusement les marchés financiers. Fox et News Corp sont cotées en bourse, et toute incertitude sur la gouvernance pouvait faire chuter la confiance des investisseurs. En consolidant la position de Lachlan, Rupert Murdoch envoie un signal clair : l’empire reste stable et puissant. Les marchés ne s’y sont pas trompés : les actions des deux sociétés ont atteint des niveaux historiques cette année. Plus qu’une histoire familiale, c’est donc une démonstration de la manière dont une dynastie peut continuer à influencer l’économie et la démocratie.
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  • Déficit et dette publique: la France face à l’impasse budgétaire après la chute de François Bayrou
    Après la démission du Premier ministre François Bayrou, la situation politique en France se double d’une crise économique. Avec un déficit public à 5,5 % du PIB et une dette qui dépasse les 3 300 milliards d’euros, plusieurs pistes sont envisagées pour tenter de sortir de l’ornière. Mais chacune traduit une vision différente de la société. Durant son passage à Matignon, François Bayrou n’a cessé d’alerter sur la fragilité de la situation économique française. Son credo : réduire les dépenses publiques, limiter le recours au crédit et relancer la production par le travail. Mais cette ligne d’austérité modérée n’a pas convaincu, contribuant à son renversement politique. La gauche mise sur une fiscalité plus juste À gauche, la solution passe moins par la baisse des dépenses que par leur réorientation. L’idée : réduire certaines niches fiscales jugées inefficaces, qui pèsent près de 80 milliards d’euros par an, et faire davantage contribuer les hauts revenus et les détenteurs de capitaux. L’objectif affiché : protéger l’école, accélérer la transition écologique et rétablir plus d’équité dans l’effort collectif. La droite prône l’austérité radicale De l’autre côté de l’échiquier, la droite propose une cure sévère : suppression de certaines fonctions non régaliennes, privatisations, réduction du nombre de fonctionnaires et durcissement de l’accès aux aides sociales. Cette ligne vise à rétablir les comptes publics en serrant fortement la ceinture de l’État, quitte à risquer un frein à la croissance et des tensions sociales accrues. Finalement, une troisième voie semble émerger : celle d’un équilibre entre économies et hausse ciblée des impôts, défendue notamment par la Cour des comptes. Mais derrière les chiffres, c’est avant tout un choix politique et de société qui se profile pour l’avenir du pays. À lire aussiDéficit public: Italie, Espagne… que peut retenir la France de leurs politiques d’austérité?
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Sobre Aujourd'hui l'économie

Aujourd'hui l'économie, présenté par Stéphane Geneste, vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique, du lundi au vendredi à 06h16 TU, toutes cibles.
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