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Aujourd'hui l'économie

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  • La tournée de retrouvailles du groupe Oasis dope l'économie du Royaume-Uni
    Alors que le groupe culte Oasis poursuit sa tournée de retrouvailles au Royaume-Uni ce week-end à Manchester, les chiffres donnent le tournis. Plus d’un milliard de livres sterling injectées dans l’économie locale et nationale : le phénomène musical pourrait devenir un levier économique pour le pays. Décryptage. Ce week-end, Manchester s’apprête à vivre l’un des événements culturels les plus attendus de l’année : les concerts britanniques de la tournée Oasis Live 25. Liam et Noel Gallagher, enfants du pays, réunissent près de 500 000 spectateurs venus du monde entier. Ce n’est pas seulement un moment musical fort, c’est aussi une aubaine pour l’économie locale. Hôtels complets, chambres multipliées par cinq, bars pleins à craquer et boutiques éphémères prises d’assaut, la ville de Manchester surfe sur l’économie de l’expérience. Les visiteurs ne viennent pas juste pour le concert. Ils prolongent leur séjour, visitent les lieux de légende du groupe, consomment et participent à un tourisme musical florissant. Résultat, des millions de livres dépensées, et autant de recettes fiscales pour la ville. Une tournée à 1,06 milliard de livres Selon une étude de la banque Barclays, les fans d’Oasis ont dépensé en moyenne 766 £ chacun pour les 17 concerts britanniques, soit un total de 1,06 milliard de livres sterling injectées dans l’économie du Royaume-Uni. Et ces dépenses ne se limitent pas aux billets. Elles concernent l’hébergement, la restauration, les transports, les vêtements et les produits dérivés. Ce qui rend cette tournée particulièrement intéressante économiquement, c’est la redistribution locale de la dépense. Près de 58 % de l’argent dépensé reste dans les économies régionales, créant un effet d'entraînement pour l’ensemble du tissu économique, des hôtels aux taxis en passant par les petits commerçants. Le soft power Oasis, de Manchester à l’international Oasis ne se contente pas de ranimer la Britpop. Le groupe contribue à renforcer le soft power britannique. Dans les années 1990 déjà, les Gallagher étaient les visages de la « Cool Britannia », cette vague culturelle qui a redonné une image branchée et dynamique au Royaume-Uni. La tournée actuelle en est un prolongement. Alors que la croissance britannique stagne autour de 1 %, cet élan ponctuel de consommation fait figure de bol d’air économique, à l’image de l’impact de la tournée de Taylor Swift aux États-Unis, qui avait injecté cinq milliards de dollars dans l’économie américaine. Et ce n’est pas fini. Après Manchester, Oasis s’envole pour l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Australie. L’impact économique global pourrait donc être encore plus impressionnant. Cette tournée Live 25 pourrait bien être le « Wonderwall » économique dont le Royaume-Uni avait besoin. À lire aussiOasis entame une tournée mondiale empreinte de nostalgie
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  • Pourquoi les économies émergentes résistent mieux à la politique monétaire américaine
    Longtemps vulnérables aux décisions de la banque centrale américaine, les pays émergents semblent désormais mieux armés face aux variations de la politique monétaire américaine. Une transformation en profondeur analysée par BNP Paribas dans sa dernière étude. Il faut remonter à 2013 pour comprendre le changement. Cette année-là, la Réserve fédérale américaine (FED) annonce un ralentissement de son soutien monétaire. Résultat : les marchés émergents plongent dans la panique. Les capitaux fuient, les monnaies s'effondrent, et plusieurs économies frôlent la crise. Le phénomène, surnommé le « taper tantrum », révèle au grand jour la vulnérabilité de ces économies aux décisions de la FED. Depuis, les pays émergents ont tiré les leçons de cette période agitée. Douze ans plus tard, ils affichent une bien meilleure résistance. Entre mars 2022 et juillet 2023, la FED a pourtant opéré l’un des plus rapides cycles de hausse de taux de son histoire, passant de 0,25 % à 5,5 %. Malgré un retrait de 60 milliards d’euros des marchés émergents, les conséquences ont été bien moins sévères qu’en 2013. Des banques centrales plus solides et mieux préparées La différence ? Une meilleure préparation. Les banques centrales des pays émergents, de l’Inde au Brésil, en passant par la Pologne ou l’Indonésie, ont renforcé leurs réserves de change. Ces fonds servent de véritable bouclier en cas de retrait de capitaux étrangers, permettant de défendre la monnaie nationale et de rassurer les investisseurs. Autre facteur de stabilité : la diversification des sources de financement. Ces économies dépendent moins des investisseurs américains, ce qui réduit leur exposition aux turbulences venues de Washington. Une transformation structurelle vers plus d’autonomie Le changement est également structurel. La part de la dette publique des pays émergents détenue par des créanciers étrangers est passée de 25 % en 2015 à seulement 15 % aujourd’hui. Ce recul, en apparence modeste, représente en réalité des centaines de milliards de dollars moins exposés aux marchés internationaux. Par ailleurs, les investisseurs locaux, publics et institutionnels occupent une place croissante sur les marchés de la dette émergente. Cela limite considérablement l’effet de propagation des décisions de la FED. En somme, ces économies deviennent moins sensibles aux soubresauts monétaires américains, signe qu’elles ne sont peut-être plus si « émergentes » que cela.
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  • Avoirs russes gelés: l'Union européenne à la veille d’une crise?
    Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, près de 200 milliards d’euros d’actifs russes sont gelés en Europe. S’ils produisent toujours des intérêts, leur gestion suscite aujourd’hui de vives inquiétudes, notamment de la part de la direction d’Euroclear, géant européen du dépôt de titres. En cause : le risque juridique et financier d’une mauvaise utilisation de ces fonds. Décryptage. Depuis février 2022, l’Union européenne a gelé environ 200 milliards d’euros d’avoirs appartenant à la Banque centrale de Russie et à plusieurs entités ou individus russes. Ces fonds sont principalement logés chez Euroclear, à Bruxelles. Bien que la Russie ne puisse pas y accéder, ces actifs continuent de générer des intérêts : en 2023, ils ont rapporté plus de 4 milliards d’euros. L’Union européenne refuse pour l’instant de toucher au capital lui-même, considéré comme appartenant encore à la Russie. Cependant, les intérêts produits sont en partie utilisés pour soutenir financièrement l’Ukraine. Bruxelles envisage désormais d’aller plus loin en investissant ces liquidités dans des placements financiers susceptibles de générer davantage de revenus. À lire aussiUE: validation d'une utilisation des avoirs russes gelés pour l'Ukraine L'avertissement d'Euroclear : prudence extrême Cette possibilité d’investissement soulève de sérieuses inquiétudes. La directrice générale d’Euroclear, Valérie Urbain, a récemment tiré la sonnette d’alarme : selon elle, investir ces avoirs dans des produits financiers plus risqués reviendrait à « ouvrir la boîte de Pandore ». Le principal problème est juridique : c'est que les avoirs restent russes. Utiliser le capital, même indirectement, pourrait être perçu comme une forme d’expropriation. Et si ces investissements venaient à mal tourner, Euroclear, en tant que dépositaire, pourrait être tenue de rembourser la Russie sans avoir les fonds disponibles. Un risque systémique pour l'Europe Au-delà du cas russe, ce débat soulève une question plus large sur la sécurité juridique des capitaux étrangers détenus en Europe. Une décision précipitée ou risquée pourrait saper la confiance des investisseurs internationaux et faire grimper le coût de la dette pour les pays européens. C’est précisément ce que redoute Euroclear : que l’Europe, en exploitant ces avoirs russes, déclenche une crise de confiance majeure sur les marchés mondiaux. Le sujet sera d’ailleurs au cœur des discussions à Bruxelles dans les semaines à venir, lors d’un nouveau round de négociations mené par la Commission européenne. À lire aussiL'UE annonce un prêt de 35 milliards d'euros à l'Ukraine financé par les avoirs gelés russes
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  • Budget 2026: François Bayrou face au défi du déficit record de la France
    Le Premier ministre François Bayrou doit présenter ce mardi ses grandes orientations budgétaires pour 2026. Dans un contexte de déficit public alarmant et de dettes record, il lui faudra trancher entre coupes drastiques et hausses d’impôts. Une décision à fort enjeu économique et politique. Décryptage. Avec un déficit public atteignant 5,8 % du PIB en 2024, la France affiche le plus mauvais score de la zone euro. Sa dette publique dépasse désormais les 114 % du PIB, un niveau critique qui engendre un coût croissant pour l’État : 58 milliards d’euros d’intérêts payés l’an dernier et une prévision de 67 milliards pour 2025. Cette dynamique inquiète fortement les marchés, les agences de notation, mais aussi les partenaires internationaux de la France. À lire aussiDéficit, croissance, inflation: les priorités pour le prochain gouvernement français Objectif : jusqu’à 45 milliards d’économies Face à ce constat, François Bayrou doit proposer dans la journée des pistes pour économiser entre 40 et 45 milliards d’euros. Le cap est clair, restaurer la confiance budgétaire. Plusieurs leviers sont évoqués en coulisse. Une « année blanche » sur les dépenses, c’est-à-dire un gel sans revalorisation liée à l’inflation, pourrait permettre jusqu’à 10 milliards d’économies. La désindexation des retraites est aussi sur la table, bien que politiquement très sensible. D’autres mesures sont évoquées, comme une TVA sociale, une réforme des agences publiques ou une taxe sur les hauts patrimoines, surnommée taxe Zucman”. À lire aussiLa France, championne d'Europe des investissements étrangers Une équation politique à haut risque Le défi pour le Premier ministre est aussi parlementaire. Sans majorité à l’Assemblée nationale, il devra composer avec une gauche opposée à toute réduction du modèle social sans hausse d’impôts, et une droite qui exige l’inverse. Cette présentation budgétaire engage donc bien plus que la seule trajectoire économique du pays : elle conditionne l’avenir du gouvernement et la stabilité politique de la France. Un échec ou une solution mal calibrée pourraient raviver la défiance des investisseurs et aggraver encore la crise de confiance.
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  • L'intelligence artificielle fait grimper la facture d'électricité des Américains
    Les fournisseurs d’électricité américains demandent 29 milliards de dollars d’augmentation tarifaire pour 2025. En cause : la hausse spectaculaire de la consommation énergétique des data centers alimentant l’intelligence artificielle. Une inflation énergétique qui pèse lourdement sur les foyers américains. Décryptage. La consommation d’électricité aux États-Unis connaît une explosion sans précédent. En ligne de mire, les infrastructures alimentant l’intelligence artificielle, comme les célèbres modèles de langage de type ChatGPT. Selon PowerLines, une organisation défendant l’accessibilité énergétique, la demande des fournisseurs d’électricité pour le premier semestre 2025 atteint 29 milliards de dollars, soit une hausse de 142% par rapport à l’an passé. Derrière ces chiffres vertigineux se cache une réalité technique : chaque question posée à une intelligence artificielle est traitée dans d’énormes centres de données, les data centers, qui consomment jusqu’à dix fois plus d’électricité qu’une simple recherche Google. Ces centres, déjà responsables d’une consommation équivalente à celle de la France sur un an, pourraient doubler leur demande d'ici à 2030. Les États-Unis concentrent à eux seuls la moitié de cette croissance énergétique mondiale. Les consommateurs paient la facture des géants de la tech Cette explosion de la demande n’est pas sans conséquences pour les ménages américains. Le réseau PJM, le plus grand du pays, a vu ses coûts augmenter de 9,4 milliards de dollars en un an, imputables aux data centers. Résultat : 67 millions d’Américains ont vu leur facture d’électricité grimper de 20% à 30%. Mais pourquoi est-ce que ce ne sont pas les géants du numérique – Amazon, Google, Meta, Microsoft – qui absorbent ces coûts ? En réalité, les contrats entre fournisseurs et entreprises technologiques sont souvent négociés dans l’opacité, hors du cadre de la régulation publique. Pour attirer ces entreprises, certains États offrent même des avantages considérables, laissant les consommateurs lambdas assumer une large part de la facture – sans même en être informés. À lire aussiIntelligence artificielle: les data centers consommeront bientôt autant d'énergie que le Japon Face à la crise, quelques États tentent de réagir Certaines autorités locales commencent à prendre des mesures. C’est le cas de l’Ohio, qui oblige désormais les data centers à payer 85% de leur consommation estimée, même s’ils utilisent moins d’énergie. Une tentative de rééquilibrage face à une situation sociale préoccupante : près de 80 millions d’Américains rencontrent des difficultés à payer leurs factures énergétiques, au point de devoir renoncer à se nourrir ou se soigner. Alors que l’inflation énergétique pourrait atteindre 15% à 40% dans les années à venir, le défi pour les régulateurs américains est de taille : trouver un équilibre entre attractivité économique et protection des citoyens. Car si l’intelligence artificielle transforme le monde, son coût énergétique, lui, est bien réel – et déjà très lourd pour des millions d’Américains. À lire aussiEn quoi les data centers sont-ils des gouffres écologiques?
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Sobre Aujourd'hui l'économie

Aujourd'hui l'économie, présenté par Stéphane Geneste, vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique, du lundi au vendredi à 06h16 TU, toutes cibles.
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