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Le choix musical de RFI

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  • Avec son quatrième album, la chanteuse Rosalía dévoile un projet grand «Lux»
    C'est un record pour une artiste hispanophone avec 42 millions d'écoutes en 24 heures. Cela témoigne de l'enthousiasme qui entourait la sortie du quatrième projet de la chanteuse catalane Rosalía. Avec Lux, l'artiste espagnole dévoile un disque ambitieux, audacieux et imprévisible qui n'a pas peur de mélanger les genres ni les thèmes. Rosalía s’est imposée en quelques années comme l’une des artistes les plus innovantes de la scène pop internationale. Originaire de Catalogne, elle fascine par sa capacité à conjuguer tradition et modernité. Son quatrième album, Lux, était très attendu. Sorti il y a une semaine, il marque un nouveau tournant dans sa carrière. Dès l’introduction de l’album, Rosalía pose une question universelle : qu’est-ce que le beau ? Là où beaucoup s’interrogent toute une vie, l’artiste catalane relève le défi en 18 titres, condensés sur une heure d’écoute. L’émotion est immédiate, le retour aux racines flamenco palpable, et la démesure assumée. Un projet ambitieux, pensé dans les moindres détails À l’heure où la plupart des albums pop se contentent de 40 minutes, Lux s’étire sur près d’une heure. Trois années de travail, dont une entière dédiée à l’écriture, ont été nécessaires. Les textes sont chantés en treize langues – espagnol, catalan, ukrainien, arabe, pour ne citer qu’elles. Rosalía s’est également entourée de l’Orchestre symphonique de Londres, qui accompagne chaque morceau et confère à l’ensemble une dimension orchestrale rare dans la pop contemporaine. Impossible de prévoir la direction de chaque morceau. Sur Lux, la pop flirte avec l’opéra, la trap rencontre le flamenco, la rumba croise des expérimentations sonores, le tout ponctué d’un hommage à Björk (qui fait une apparition remarquée sur l’album). Ce foisonnement d’influences donne naissance à des titres inclassables, comme « Porcelana ». Malgré cette grande diversité, l’album conserve une cohérence grâce à la voix de Rosalía. Maîtrisée, singulière, elle navigue entre puissance et fragilité, guidant l’auditeur dans cet univers foisonnant sans jamais perdre le fil. Un album contre la facilité La religion s’affiche comme un thème central. Sur la pochette, Rosalía porte une coiffe de nonne et une camisole de force, annonçant la couleur. Dans ses textes, elle explore la spiritualité, son rapport à Dieu, mais aussi les contradictions de l’existence. La chanson « Divinize » illustre parfaitement cette dualité, mêlant questionnements religieux et références à la sexualité ou aux relations passées. Lux est un album dense, exigeant, qui refuse la facilité et les refrains calibrés pour les algorithmes. Rosalía l’assume pleinement, elle préfère explorer de nouveaux territoires musicaux plutôt que de céder à la paresse créative. « Il y a des chansons qui vous hantent comme un fantôme, confie-t-elle au New York Times dans une de ses rares interviews. Dès l'instant où vous les entendez, elles vous restent en tête comme un virus et il y a d'autres chansons qui vous aident à libérer quelque chose. Dans le premier cas, vous allez vous souvenir de la mélodie dès le début. Mais dans le second type de chanson, vous n'oublierez jamais ce qu'elles vous ont fait ressentir. C'est ça que je veux. » Difficile de résumer en quelques lignes un album aussi riche et complexe. Plus qu’un simple projet musical, Lux est une expérience sensorielle, à vivre sans a priori et à écouter sans modération. Facebook / Instagram / YouTube
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  • «Na Tondi Oa», la déclaration d'amour du rappeur Sidney
    Na Tondi Oa, je t'aime en langue douala. Le premier album du rappeur parisien d'origine camerounaise, Sidney, est une déclaration d'amour. Les amours qui passent et celles qui durent toute la vie, comme celui qu'il voue à sa grand-mère à qui est dédié cet album. Après deux EP marqués par un rap égo-trip, Sidney explore désormais sa vie et celles des trentenaires de sa génération.
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  • Le voyage sonore en Namibie du Français Thylacine avec «Roads Vol.3»
    Après l'Argentine, les Îles Féroé ou encore le Transsibérien, le Français Thylacine a composé son nouvel album ethno- électronique en Namibie dans son studio mobile caravane. Il est parti pendant plusieurs mois. Son nouvel album s'intitule Roads Vol.3.  Thylacine, de son vrai nom William Rezé, connu pour ses compositions de musique électronique, est reparti trois mois et demi l'hiver dernier. Il a voyagé dans sa caravane Airstream aux allures de vaisseau spatial, tout en aluminium, (12 m2) qu’il a transformée en un véritable studio nomade et en lieu de vie. Avec le troisième volet de sa série Roads, Thylacine, nous plonge au cœur des paysages et de l'histoire de la Namibie.  Un voyage sonore où chaque note raconte un paysage, une émotion, une rencontre, une expérience Sa complice, Cécile Chabert, photographe et vidéaste, a réalisé les clips et le documentaire qui accompagnent cet album sur les plateformes et pendant la tournée. Cet album est autant un carnet musical de voyage, qu'un récit de rencontres comme avec la communauté Himba qui participe à l'album. Thylacine enregistre micro à la main dans le désert les sons des animaux du bush, oiseaux, insectes, crissement du sable, vent, atmosphère... Tout cet indicible dont il nourrit ensuite ses compositions comme dans « Dokido » enregistré au cœur du village Ozohere. « On est resté une dizaine de jours avec la communauté, raconte Thylacine. Une relation s'est nouée, j'aime découvrir comment on vit la musique partout dans le monde. Beaucoup de musiques peuvent se rencontrer, mais c'est mieux quand il y a un vrai échange, une rétribution, certains musiciens vont sampler des choses sur internet sans savoir de quoi il s'agit. Ma démarche est différente. » Thylacine compose autour de l'itinérance.  Il intéresse aux instruments traditionnels locaux comme les percussions avec l'objectif dʼenregistrer dʼéventuels artistes, afin de leur donner une place dans cette nouvelle production musicale. Le musicien est en tournée pour ce troisième album enregistré sur la route en Namibie avec une cinquantaine de dates en France et en Europe, dont un Zénith à Paris, le 19 mars 2026. Thylacine Roads Vol.3 (Intuitive Records) 2025 Facebook / Instagram / YouTube
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  • «La fuite en avant»: le rappeur Orelsan explore ses contradictions
    Quatre ans après Civilisation, Orelsan fait son grand retour avec un cinquième album très attendu : La fuite en avant. À la fin du mois d’octobre, le rappeur français dévoilait Yoroï, un film fantastique dont il est à la fois co-scénariste et acteur principal. Moins de dix jours plus tard, il surprend avec un nouveau disque : ce n’est pas la bande originale du film, mais il en prolonge clairement l’univers. Plusieurs des 17 titres dialoguent avec les thématiques de Yoroï : le changement, les fantômes intérieurs, la maturité et la paternité. L’amour et la vie de couple occupent aussi une place centrale, notamment dans le morceau « Boss ». Orelsan en parlait dans l’émission Légendes Urbaines, sur RFI et France 24. « Ce qui est important, c'est de trouver le bon angle. Par exemple pour "Boss", je voulais faire un morceau à la Alicia Keys, genre "Girl on fire". Un morceau où une femme monte sur scène et elle est forte, combattante. J'ai fait une première version très premier degré, qui ne m’a pas totalement convaincu. Donc j'ai fait une autre version, sur les différences entre l’homme et sa femme. Après, j'ai fait une troisième version sur la manière dont ils se sont rencontrés… J'ai fait neuf versions en tout. Et au final, dans une des versions, il disait "c'est elle la boss". Et je me suis dit, mais c'est ça l'angle ! » explique le rappeur. Un album aux mille influences Musicalement, La fuite en avant se distingue par sa grande diversité. Orelsan poursuit l’ouverture amorcée dès Le Chant des sirènes (2011), avec ses refrains chantés et ses influences pop, et la pousse encore plus loin. Après avoir exploré la trap et les musiques électroniques sur La fête est finie (2017) et Civilisation (2021), il s’aventure cette fois vers des sonorités rock, dance et même k-pop sur « Oulalalala » un morceau en collaboration avec les chanteuses sud-coréennes Fifty-Fifty. Parmi les invités, on retrouve aussi Yamê, rappeur franco-camerounais, qui incarne la petite voix tentatrice d’Orelsan dans « Encore une fois ». À lire aussi«La fuite en avant» d'Orelsan, entre apaisement et lassitude Entre ironie et sincérité Orelsan oscille entre egotrip et confessions à cœur ouvert avec son ton habituel : ironique, parfois désabusé, souvent tendre. Quinze ans après « Suicide social », il conserve ce goût du second degré et des punchlines, mais raconte aussi son quotidien plus apaisé, sa lassitude des réseaux sociaux, ses doutes et ses peurs face à la paternité. Avec La fuite en avant, Orelsan, fidèle à lui-même, livre un album dense et sincère, où la dérision côtoie la mélancolie. Un album inégal et dont certaines mélodies sonnent comme du déjà-entendu, mais aux textes marquants, comme toujours. Orelsan La fuite en avant (7th Magnitude / Strong Ninja) 2025 Facebook / Instagram / YouTube
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  • Nusantara Beat nous plonge au cœur de l’archipel sonore indonésien
    De la scène des Transmusicales de Rennes à la sortie de leur premier album, Nusantara Beat, collectif indonésien basé à Amsterdam, fait souffler un vent nouveau sur le funk psychédélique. Retour sur le parcours et l’univers de ce groupe qui célèbre les traditions de l’archipel, tout en les réinventant. Basé aux Pays-Bas, mais composé exclusivement de musiciens d’origine indonésienne, Nusantara Beat est né d’une volonté commune : rendre hommage à la musique de leurs aînés. Leur nom, « Nusantara », évoque d’ailleurs l’ensemble des îles indonésiennes, symbole d’unité et de diversité culturelle. C’est à la fin de l’année 2023, lors du festival des Transmusicales de Rennes, que le groupe se fait remarquer par une prestation aussi énergique qu’originale. Ce tremplin les conduit à signer trois titres sur l’excellent label suisse Bongo Joe, dont le très réussi « Djanger ». Avec leur premier album, Nusantara Beat propose une relecture moderne du psyché-folk indonésien des années 1960, époque où les musiciens locaux s’inspiraient de la surf music et du mouvement psychédélique américain. Le groupe, lui, opère le mouvement inverse : grandis en Europe, ses membres revisitent les sonorités de leurs racines, mêlant instruments traditionnels comme le tambour kendang ou les gongs balinais à des textures modernes. « Nous voulons rendre hommage à nos grands frères indonésiens tout en modernisant leur héritage, sans jamais oublier la richesse de la musique traditionnelle », expliquent-ils. Nusantara : un projet à l’image de l’archipel L’Indonésie, c’est 17 000 îles, 285 millions d’habitants et plus de 600 langues. Le nom du groupe, « Nusantara », souligne cette volonté d’unité à travers la diversité. Aujourd’hui encore, le terme incarne le rassemblement de toutes les cultures de l’archipel, un message que les membres du groupe souhaitent porter à travers leur musique. Leur premier album, qui sort le 14 novembre, est particulièrement attendu, tant les premiers singles avaient séduit les critiques et le public. Nusantara Beat y poursuit son exploration des frontières entre modernité et tradition, à travers des titres comme « Kalangkang », qui promettent déjà de faire voyager les amateurs de groove et de découvertes musicales. Nusantara Beat Nusantara Beat (Glitterbeat Records) 2025 Facebook / Instagram / YouTube
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Sobre Le choix musical de RFI

Du lundi au vendredi, chaque matin, un journaliste vous parle des artistes qui font l’actualité des musiques de l’espace francophone, de l’Afrique et de ses diasporas. Vous pourrez y entendre plus largement des musiques du monde et du Sud, des musiques actuelles et urbaines qui sont au cœur de l’identité de RFI.Diffusion 8h50, heure de Paris, 7h50 TU.
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