L’homme qui refusa de mourir sur l’Everest (Beck Weathers, 1996)
Sur l'Everest, la montagne des montagnes, une tempête brutale s'abat sur les équipes d'alpinistes.Les vents hurlent, la neige fouette les visages, le froid transperce les combinaisons.Parmi eux se trouve Beck Weathers, un médecin texan passionné de montagne.Son rêve : fouler le sommet du monde.Mais après $8\ 500$ mètres, dans la zone de la mort, Beck a déjà un handicap.Une opération de la vue l'empêche de distinguer correctement dans l'altitude extrême.Dans la bourrasque, il perd ses repères.Épuisé, presque aveugle, il s'effondre dans la neige.Ses compagnons le trouvent, mais la situation est désespérée.Il est immobile, la peau du visage déjà marquée par le gel, ses mains raides.On le croit condamné.Décision terrible : ils l'abandonnent là, persuadé qu'il ne verra jamais l'aube.Mais l'Everest n'a pas fini avec Beck.Des heures plus tard, contre toute logique, il reprend conscience.Il ne sent plus ses mains, ses pieds sont comme morts, mais un instinct brut l'envahit : vivre.Alors commence une lutte d'une cruauté inhumaine.Le vent rugit, la nuit est glaciale.Mais Beck, titubant, avance.À chaque pas, son corps veut s'effondrer.À chaque instant, une voix intérieure le pousse à se laisser glisser dans la neige pour dormir un peu.Il sait qu'il ne se relèverait pas.Dans la tempête, il erre à moitié aveugle, trébuche sur les cordes fixes, chute, se relève.Ses vêtements sont figés par le gel, ses gants rigides comme du bois.Il n'a plus la notion du temps.Ce n'est plus un homme qui marche, mais un spectre.Et pourtant, comme guidé par une volonté invisible, il parvient à retrouver la trace menant au camp.Lorsque les rescapés encore présents voient surgir Beck Weathers au matin, ils n'en croient pas leurs yeux.Le médecin qu'ils avaient laissé pour mort revient, titubant, le visage noirci, les mains figées dans la glace, mais vivant.Une apparition irréelle.Un revenant arraché aux enfers glacés.Son calvaire n'est pas terminé.Coincé au camp, il doit encore attendre les secours.Les hélicoptères ne montent pas à cette altitude.Et pourtant, dans un exploit inédit, un pilote népalais parvient à le redescendre, au prix d'un vol suicidaire.Beck survit.Mais ses mains, son nez et une partie de son visage sont irrémédiablement détruits par le gel.Il en réchappe amputé, marqué à vie, mais debout.Et quand on lui demande, plus tard, comment il a trouvé la force de se relever alors que tout semblait perdu, Beck répond simplement :« J'ai vu la mort. Elle me murmurait de me coucher. Mais j'ai pensé à ma femme, à mes enfants. Et je me suis dit : pas aujourd'hui ! » Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.